Chapitre 3: Le secteur primaire : agriculture, élevage, pêche - Histoire-Geo Terminale D | DigiClass
User Picture
Vous

Le secteur primaire : agriculture, élevage, pêche

I.  INTRODUCTION

Le secteur primaire regroupe l'ensemble des activités liées à l'exploitation directe des ressources naturelles. Au Burkina, ce secteur contribue à plus de 40% du PIB, employant environ 86% de la population active.

II.  LES CARACTERISTIQUES DU SECTEUR PRIMAIRE

A.  L’agriculture

L'agriculture burkinabè bien qu'occupant plus de 80% de la population est marquée par de nombreux problèmes qui minent son essor. Les principaux traits de cette agriculture sont :

  • Il s'agit d'une agriculture de subsistance dominée par les céréales occupant plus de 88% des surfaces cultivées.
  • Les rendements sont faibles et cela est lié à la faiblesse de la modernisation du secteur et à l'impact des aléas climatiques ( problème pluviométrie…)
  • Il s'agit d'une agriculture extensive
  • Les sols sont dans leur ensemble pauvres

Toutes ces caractéristiques font que l'agriculture burkinabè n'est pas autosuffisante. Elle a de nombreux problèmes techniques et humains :

  • Insuffisance de l'encadrement technique des paysans
  • Faible utilisation des nouvelles techniques agricoles liée à l'analphabétisme des paysans
  • Faiblesse du soutien économique à la population rurale qui vit déjà dans la pauvreté

B.  L’élevage

L'élevage burkinabè est dominé par deux(02) systèmes :

  • L'élevage extensif plus pratiqué. Il est marqué par la transhumance, se concentre dans le nord du Burkina Faso et est dominé par les Peul. A côté de ce système on note l'élevage agropastoral pratiqué par les agriculteurs dans les villages.
  • L'élevage intensif en développement autour des centres urbains entraine l'exportation.

Notre élevage se caractérise également par :

  • La diversité des espèces (bovins, ovins, caprins…) et son abondance (plus de 27 millions de têtes en 2003)
  • L'élevage se concentre au nord.
  • Le rendement du système varie selon les aléas climatiques (pluie, maladie).
  • L'utilisation des services sanitaires adéquats est faible exposant le cheptel aux différentes maladies.
  • L'insuffisance des ressources hydrauliques et fourragère entrainant un conflit entre paysans et agriculteurs.

C.  La chasse, la pèche et la sylviculture

1.  La pèche

  • La production halieutique est insuffisance entrainant l'importation de la Côte d'Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, la Chine.
  • Peu de pêcheurs de tradition au Burkina Faso expliquant pourquoi on fait souvent appel aux pêcheurs nigériens et maliens.
  • Disponibilité des ressources hydrauliques poissonneuses
  • Faible modernisation du secteur
  • Diversité des ressources (silures, capitaines, tilapias, carpes…)        

2.  La chasse

  • Disponibilité d'aires de chasse (parc)
  • Diversité des ressources animales sauvages (350 espèces d'oiseaux, plus 35 espèces de mammifères).
  • Variété des types de chasse (braconnage, le safari (chasse sportive), chasse pour trophées, de grands et petits gibiers).

3.  La sylviculture

  • L'exploitation des ressources forestières se fait de façon artisanale
  • Il est constituée d'une variante d'espèces ligneuses
  • Protection progressive anthropique des végétaux sous la direction de M.E.C.V 
  • Lles activités (agropastorales) fragilisent les ressources forestières.

III.  L'APPORT DU SECTEUR PRIMAIRE DANS L'ECONOMIE NATIONALE

A.  La contribution de l’agriculture

L'agriculture burkinabè occupe environ 80% de la population active et procure 75% des recettes à l'exportation. C'est aussi une activité qui procure de l'alitemen aux paysans, aux industries et à l'élevage. La production se repartie entre :

  • Cultures vivrières dominées par les céréales dont la production augmente mais reste insuffisante.
  • Cultures de vente dominées par le coton qui occupe 20% de la population et produit plus de 460 000 tonnes/ans destinés à la commercialisation. Sa production concentrée dans le sud-ouest et l'ouest est dominée par la SOFITEX, SOCOMA, FASO COTON.

On a également les oléagineux, la canne à sucre…

B.  L’apport de l’élevage

L'élevage produit plus de 18% du PIB burkinabè et contribue à près de 19% aux exportations. Les exportations se font en direction des pays côtiers. Cette activité produit également des cuirs pour l'artisanat, du lait, de la viande. Elle sert également à l'agriculture à travers la production de fumure et l'utilisation des animaux dans les labours.

C.  La contribution de la chasse, de la pèche et de la foresterie

En 2005, la pêche a produit environ cinq(05) millions de FCFA. Elle emploie plus de 10 000 actifs. Elle produit plus de 12 500 tonnes de poissons/ans. Elle procure des activités à de nombreuses familles.

La chasse constitue également une source de revenues directes pour les populations. Elle contribue également à l'essor du tourisme.

La sylviculture connait un essor au Burkina Faso. Elle est marquée par des activités de reboisement de différentes essences végétales. De plus en plus on assiste à la plantation de vergers qui servent à la production de fruits pour la consommation locale et étrangère (mangues, oranges, noix d'acajou…)

Les plantes servent également dans la médecine traditionnelle. Le sous-secteur sylvicole contribue à près de 15,6% du PIB.

IV.  LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIMAIRE

A.  Les différentes politiques agricoles

Pour faire de l'agriculture un secteur émergent, de nombreuses politiques agricoles ont été adoptées :

  • La PASA (I et II) de 92 et 98. Le but de ces plans étaient d'augmenter la production afin d'atteindre l'autosuffisance alimentaire et libéraliser le commerce des céréales.
  • En 1996, l'Etat a adopté la RAF( Réforme Agraire et Foncière) afin de libéraliser l'acquisition des terres au Burkina Faso.
  • Le programme de pompe d'irrigation villageoise (PPIV) a été institué en 2002. Son but est d'augmenter la production à travers l'irrigation.
  • L'encouragement des recherches agronomiques et pédologiques à travers l'INERA, BUNASOL…
  • L'incitation à la consommation locale

B.  Les politiques pastorales

Depuis le 04 octobre 2000, il a été adopté le Plan d'Action et Programme d'Investissement du Secteur de l'Elevage (PAPISE). Ce plan vise à augmenter la contribution de l'élevage dans la réduction de la pauvreté au Burkina Faso. Il intervient à travers :

  • L'amélioration du système sanitaire et (…) animale
  • L'amélioration de l'élevage traditionnel et la valorisation des zones à vocation pastorales
  • L'appui aux éleveurs
  • L'introduction de nouvelles espèces plus productives : zébus brésiliens,
  • De développement de la filière lori
  • L'organisation et l'encadrement des éleveurs
  • Construction des abattoirs frigorifiques
  • Marché à bétail pour la commercialisation

C.  La politique de développement de la chasse, la pèche et la sylviculture

1.  La pèche

  • La création de retenues d'eau
  • L'ensemencement des plans d'eau
  • Le développement de la pisciculture
  • La gestion rationnelle des ressources en eau

2.  La chasse

  • Lutte contre le braconnage
  • La surveillance des différentes espèces animales dans les parcs
  • La règlementation de la chasse

3.  La forêt

  • Mesure de protection contre la coupure abusive du bois
  • Reboisement annuel contre la déforestation
  • Protection des essences menacées

V.  CONCLUSION

Les activités du secteur primaire sont d’une grande importance pour les populations rurales et pour le pays. Elles contribuent a l’éradication de la pauvreté et la formation du PIB du pays. Mais ce secteur rencontre d’normes difficultés d’où la nécessité pour l’Etat de prendre des mesure fortes pour engranger un élan économique à travers ce secteur.